Alceste / Tartuffe
Molière
en langue française
avec Eugénie Anselin, Valérie Bodson, Anne Brionne, Céline Camara, Fábio Godinho, Juliette Moro, Valéry Plancke et Raoul Schlechter
mise en scène – Myriam Muller
scénographie et costumes – Anouk Schiltz
musique – Emre Sevindik
lumières – Antoine Colla
assistante à la mise en scène – Daliah Kentges
coproduction Théâtre du Centaure, Kinneksbond, Centre Culturel Mamer,KHN et Cube 521
photos – © Bohumil Kostohryz
Théâtre du Centaure
mars : 1 (à 20h), 7 (à 18h30), 13 (à 20h), 15 (à 20h)
Tarifs: 20€ / 8€
Kulturpass accepté.
Durée:
1h30
En tournée :
Kinneksbond
mars : 22
KHN
mars : 26
Cube 521
mars : 28
d’après Le Misanthrope et Tartuffe
Alceste et Tartuffe mettent en lumière une même interrogation : quelle est notre positionnement dans le « vivre en société ». Doit-on dire non à la compromission, quitte à se couper des autres ? Ou doit-on, au contraire, s’arranger avec la vérité pour ne pas blesser ou plus prosaïquement pour s’élever socialement.
Alceste (Le Misanthrope – titre révélant beaucoup du caractère de son personnage clé) est radical, il n’accepte pas le compromis. C’est un homme blessé, orgueilleux, utopiste, amoureux, parfois ridicule … Entier! Il vit comme une lâcheté la cupidité et l’hypocrisie de ce monde, qu’il rêverait meilleur. Cet homme intransigeant soulève des questions fondamentales qui ont toujours des résonances profondes de nos jours. Comment se positionner ? Où se situe l’équilibre entre compromis et compromission?
Dans le Tartuffe ou l’imposteur (titre à nouveau révélateur) tout le contraire, nous découvrons un homme recueilli dans une riche famille en ruines. C’est une sorte de mendiant qui se voit attribuer un rôle de sauveur par Orgon, le riche père de famille, qui trouve en lui un confident, un maître spirituel. La crise familiale se resserre sur la relation de Tartuffe avec la deuxième et jeune épouse d’ Orgon, le conflit entre le père et le fils ainsi que l’opposition entre une vision progressiste et libertine du monde portée par Cléante et celle conservatrice d’Orgon et de sa mère. Lorsqu’Orgon décide de faire de Tartuffe son héritier, la bombe explose. Se pose la question : Qui est Tartuffe ? Un dévot ? Un imposteur ? Un hypocrite ?
En mettant en opposition la radicalité d’Alceste et l’opportunisme de Tartuffe, nous tenterons de mettre en lumière deux personnalités, deux attitudes face au monde. Comment vivre en société ? Quel camp faut-il choisir ? Questionnement qui depuis le 17ème siècle n’a pas trouvé réponse…
« Ils ne boudent pas leur bonheur, ils jouent (leur rôle) et ils jouent (ils s’amusent).
… Ils nous réjouissent.
Myriam Muller s’était déjà révélée shakespearienne, la voilà moliéresque ! »
(Luxemburger Wort)
« Une Mise en scène pertinente, rigoureuse et inventive.
… La bonne humeur est contagieuse, le public accroche. »
(D’Lëtzebuerger Land)
« Un « baptême du feu » pour chaque personne présente.
… L’idéal du classicisme – plaire et instruire – était au rendez-vous. »
(Tageblatt)